- Mercredi 28 Mars : observation du Soleil
- Mercredi 9 Mai : Etalonnage du Spectroscope, réalisation de la courbe
- Mercredi 16 Mai : Observations Spectrosocopiques
- Vendredi 8 Juin : Journée à Meudon
- Mercredi 12 Septembre : Interventions des chercheurs du Ganil
- Mercredi 19 Septembre : venue de France 3 Normandie
- Vendredi 12 octobre : présentation aux Lycéens de Deauville
- Samedi 20 Octobre : fête de la Science
- Samedi 28 Octobre : Voyage à Nançay
Compte-Rendu du Mercredi 28 Mars
Le mercredi 28 Mars fut notre première approche réelle des Olympiades de Physique, apres une première entrevue de présentation du projet ayant eu lieu quelques jours plus tot dans lenceinte du Lycée Sainte-Marie, pour permettre de sélectionner les candidats prêts à sengager dans le projet.
Ainsi, lors de ce mercredi, nous avons pu tenter de comprendre ce que cachait le titre de : ce que nous apprend la lumière solaire. Pour nous aider dans cette difficile entreprise, nous avons était aidé par lensemble de léquipe denseignement de Physique et Chimie de linstitution Sainte-Marie, ainsi, bien entendu que notre chef de projet René Cavaroz, sans oublier lensemble de léquipe des Olympiades du Lycée André Maurois et de leur professeur de physique.
Nous avons alors reçu plusieurs feuillets polycopiés concernant lorganisation des Olympiades de Physique qui nous ont permis de comprendre linteret ainsi que les tenants et aboutissants de ce travail.
Enfin les choses sérieuses ont pu debuter, cest à dire les explications concernant le dossier en lui-même. Nous avons ainsi reçu des cours tout à fait interactifs à propos du soleil, et en particulier une approche théorique de la structure interne du soleil, que completerent dautres interventions concernant la lumière solaire en elle-même, avec les différentes ondes constituant la lumière qui nous parvient du soleil.
M. Cavaroz nous a aussi conseillé dacquérir le Que sais-je n°230, concernant Le Soleil, en nous assurant que nous aurions par la suite loccasion de le faire dédicacer par Pierre Lantos, lauteur, que nous allions rencontrer quelques mois plus tard à lObservatoire de Meudon.
Enfin, notre patience et assiduité fut récompensée par
M. Chaumont, un astronome amateur qui a installé à notre égard
dans la cour du Lycée un impressionant dispositif de telescope qui nous
a permis dobserver le soleil et ses taches, particulierement visibles
cet apres-midi là et dont vous pourrez trouver une reproduction en page
suivante, au cours des trois jours suivante. Nous avons ainsi pu utiliser la
projection de limage de lastre solaire sur une feuille blanche pour
en tracer les contoures et les taches au crayon.
Nous avons ainsi cloturé cette première réunion dans le
laboratoire de Physique, en fixant la date dune nouvelle réunion
dOlympiades de Physique pour quelques jours plus tard, avant de nous séparer,
du soleil plein la tête.
Photo III.1 : Une partie du Groupe avec M. Chaumont
Compte-Rendu du Mercredi 9 Mai
Le mercredi 9 mai, nous voyons pour la première fois notre spectroscope.
La première vision que nous avons eu était une simple boîte
qui à la possibilité de s'ouvrir. Lorsque nous avons observé
l'intérieur, on a pu découvrir une association de lentilles et
un réseau. C'est alors que cet appareil nous est apparu comme plus compliqué
qu'il pouvait extérieurement en avoir lair.
Avec les différents professeurs nous avons pu apprendre à manipuler
ce spectroscope. Les premiers spectres que nous avons observés sont ceux
des lampes à vapeurs d'hydrogène (H), de sodium (Na), d'hélium
(He) et de mercure (Hg).
Pour permettre d'obtenir des résultats concluants, il faut effectuer
un bon réglage de la fente du spectroscope se situant sur le côté
qui permettra l'entrée de la lumière grâce à la lampe
à vapeur qui devra être également placée minutieusement
devant cette fente, face miroir. Si le réglage est bien effectué,
nous pouvons suivre le trajet des rayons lumineux à l'aide d'un carton
blanc. Face à cet appareil se trouve un oculaire qui nous permet d'observer
les raies du spectre.Afin d'obtenir la meilleure visibilité possible
des raies, une manette se trouve à droite de loculaire.
Pour se familiariser avec le spectroscope, à tour de rôle nous
avons effectué les manipulations afin d'obtenir un bon réglage.
Une deuxième étape importante doit être réalisée,
qui est l'étalonnage du spectroscope. Car à partir de l'étalonnage,
on peut connaître précisément la position de chaque raie.
On peut lire ces positions sur le compteur qui se trouve juste à côté
de loculaire, que
nous appelons canal. En utilisant Excel, on peut obtenir un graphique pour lequel
à chaque longueur d'onde correspond une valeur sur le canal.
Maintenant que nous avons bien pris connaissance du spectroscope, nous pouvons
commencer les expériences. La première expérience que lon
a fait est à partir de la plus grande source lumineuse qui est le Soleil.
Après avoir installé le spectroscope dans la cour, nous plaçons
un "spinosa" face à la fente qui grâce à son miroir
permettra de capter et d'envoyer la lumière du Soleil dans le spectroscope.
Une fois tous les réglages effectués, nous avons pu observer le
spectre solaire. Il s'agit d'un spectre continu sur lequel on peut voir un nombre
considérable de raies.
Photo III.2 : doublet du sodium et triplet du magnésium photo prise lors de l'etalonnagede notre spectro
Photo III.3: la lampe à Hydrogène devant la fente dentrée
du Spectroscope
Photo III. 4 : Coubes détalonnage et résultats
de chaque observateur
Photo III. 5 :prise de mesures dans le spectrosocope par les professeurs
Photo III. 6 : Spectroscopie avec les Prépas du Lycée
Sainte-Marie
Compte-rendu du Mercredi 16 Mai
A notre arrivée, nous nous installons à l'amphithéâtre
de physique, afin de récupérer des informations sur la Spectroscopie.
M. Cavaroz et Mme Guigné nous donnent des photos de l'observatoire de
Paris-Meudon du Cycle Solaire comprenant les taches solaires observables en
mars 2001.
Puis nous mettons au point le programme de la journée d'expédition
de notre futur voyage à Paris-Meudon. Après quelques explications,
il est convenu que nous prendrons le bus au Lycée de Deauville.
Nous tentons alors une première fois l'étude du spectre solaire
avec le matériel déjà reglé la semaine dernière.
Mais cette première tentative reste vaine, nous decidons alors de recommencer
l'étalonnage du spectroscope afin que les absents de la semaine dernière
puissent comprendre le fonctionnement du matériel.
Nous tentons alors de trouver alors en place une lampe à Sodium et un
laser afin de procéder au réglage. Après avoir mis en place
le matériel, nous utilisons la lumière très directive du
laser pour nous assurer que la lumière sera bien transmise jusqu'à
l'occulaire. Nous devons alors affiner les reglages et utilisons la lampe de
Sodium pour trouver le canal. L'étalonnage semblait moins net que celui
de la semaine dernière, on remarque toutefois la différenciation
des raies du sodium.
Le soleil commençant enfin à apparaître derrière
les nuages, nous décidons de remettre en place le spectroscope au rez-de-chaussée,
au milieu de la cour du Lycée.
Cette seconde tentative rencontre le succès escompté, nous dissocions
donc bien les raies caractéristiques du spectre solaire, obtenant un
spectre tel que celui représenté sur la figure suivante. En revanche,
nos efforts restent vains quant aux images des raies que nous étions
censés mettre sur film grâce à notre caméra.
Un nouvelle fois, un mur de nuages couvre notre sujet d'observation, nous ne
pouvons donc plus continuer les observations et retournons alors en salle de
physique, pour un rappel des bases indispensables sur des notions allant de
l'atome au minimum d'énergie, en passant par l'énergie et les
nucléides.
Nous continuons cette pose des bases par un éxposé sur la formule
d'Einstein et avant tout sur les réactions thermo-nucléaires,
où nous est donnée l'explication de la fusion thermonucléaire
agissant pour transformer 4 protons d'hydrogène en un noyau d'hélium.
A la fin de l'entretien, nous visionnons les photos prises les fois précédentes
et stockées sur un CD-Rom confié aux élèves de Deauville,
lors de la présentation du projet la semaine précédente.
Nous nous séparons alors, en intégrant chacune des nouvelles connaissances
acquises durant les expériences de cet après-midi.
Photo III. 7: Spectre Solaire
Photo III. 8 : Prises de Mesures sur film dans la cour du Lycée
Photo III. 9 : Spectroscopie des Lampes caractéristiques dans le laboratoire
Compte-rendu du Vendredi 8 Juin, Journée de Travail au D.A.S.O.P. de lObservatoire de Paris Meudon.
Pour élargir notre vision sur le soleil, nous sommes partis le vendredi 8 juin en direction de Paris, pour découvrir l'observatoire de Meudon.
Nous avons commencé cette journée par une visité guidée de l'observatoire. Ensuite à 11h, M. Dechy a eu la gentillesse de prendre le temps de nous expliquer ce qu'est le spectrohéliographe. Cet appareil présente de nombreuses similitudes avec notre spectroscope si ce nest la grande différence de taille. Ces deux appareils fonctionnent néanmoins sur le :même principe. La lumière est captée par le coelostat, composé de deux miroirs (pour nous, il correspond au spinosa). Ensuite, elle passe dans l'objectif de l'instrument qui forme l'image du soleil face à la fente d'entrée du spectrographe. De là, par l'intermédiaire de l'objectif du collimateur, la lumière se dirige sur le réseau plan qui va renvoyer la lumière sur l'objectif chambre. A la suite du réseau, on trouve un équipage mobile, où un objectif de chambre et un miroir plan se déplacent sur une coulisse pour venir se positionner dans le faisceau. Ils renvoient alors le spectre sur une caméra CCD qui est équipée d'une barrette de 2048 éléments. Enfin, la lumière ressort par une fente sélectrice, derrière laquelle vient se placer le châssis photographique. (Les mouvements de l'objectif de l'instrument et du châssis sont synchrones.) Malheureusement, ce jour-là, le soleil n'étant pas au rendez-vous, nous navons pas pu voir l'appareil fonctionner. (voir chap 3 pour plus de détails sur le fonctionnement su spectrohéliographe)
Après une petite restauration, M. Dechy nous a expliqué certains éléments du soleil par lintermédiaire de sites Internet. Ensuite à 13h, nous avons rencontré M. Aboudharam du DASOP. Au cours de cet entretien, nous avons pu approfondir nos connaissances sur cette étoile. Il a abordé avec nous différents sujets, tels que les réactions thermonucléaires, les radiations et les champs magnétiques. A l4h, nous avons eu le plaisir de faire la connaissance de Pierre Lantos, auteur du livre Le Soleil paru dans la collection Que sais-je ?. Nous avons donc eu l'occasion de discuter sur son livre et de faire au passage une petite dédicace. Ensuite M. Marquet qui prépare une thèse sur "La couronne solaire visible dans les ondes radio." nous en explique le principal. A la suite d'un entretien avec M. Bover, nous retournons pour une dernière fois au spectrographe faire létude des posters. Cette journée passionnante se termina par la visite dune partie du Palais de la découverte.
Gros Plan sur un instrument de Mesure de lObservatoire
Le spectrohéliographe de l'Observatoire de Paris-Meudon
Introduction (présentation, définition)
Parmi les différents moyens d'observation qui ont permris d'étudier
le Soleil et de suivre son évolution figure le spectrohéliographe.
Fournissant des prises photographiques de sa surface (spectrohéliogramrnes),
un tel appareil a contribué à archiver l'évolution de l'astre
solaire au niveau de ses couches externes, et plus particulièrement dans
la photosphère et la chromosphère. (cf.courbes de spectroscopie
p.38)
Son intérêt principal tient en ce qu'il rend possible une observation
de ces couches externes à leurs différentes altitudes. Ainsi on
a accès à ce que l' on pourrait appeler une exploration «
en profondeur » de la photosphère et de la chromosphère
solaires. Plus concrètement, le spectrohéliographe pennet une
observation de la surface solaire dans une longueur d'onde particulière,
choisie dans la lumière visible émise par le Soleil. En sélectionnant
une longueur d'onde précise, on isole l'image de la zone de provenance
directe de l'émission de cette radiation depuis la surface solaire. Il
devient par conséquent possible d'étudier l'image du Soleil à
travers les différentes radiations qu'il émet, et donc à
différents niveaux de ses couches externes.
Approche de ses Principes et fonctionnement
Pour pouvoir traiter l'image du Soleil, le spectrohéliographe doit
avant tout capter cette image. Ce but est atteint grâce à un système
de miroirs. Aillsi, un miroir primaire (d'axe équatorial) capte l'image
du Soleil pour la réfléchir vers un miroir secondaire (alt-azimutal),
dont la position varie avec la hauteur de la trajectoire décrite par
le Soleil dans le ciel (donc avec les saisons), lequel renvoie enfin vers l'objectif
d' entrée de l' appareil une image réduite (del'ordre de 4 cm
de diamètre), et exacte du disque solaire. A ce niveau débute
le traitement de la lumière solaire par le spectrohéliographe.
A la suite de l'objectif d'entrée, une fente d'entrée sélectionne
une mince bande de ce disque solaire. La lumière de cette bande rencontre
ensuite une lentille collimatrice permettant de l'envoyer vers un réseau
de diffraction, lequel va décomposer la lumière de cette mince
bande
sélectionnée en son spectre. Ce réseau de diffraction donne
plusieurs spectres (juxtaposés les uns aux autres). A partir du spectre
du 3e ordre, généralement (le spectre d'ordre 1 étant le
plus lumineux et le moins étalé), les différents spectres
se chevauchent. Ces spectres de la lumière émise par le Soleil
sont reconstitués devant la fente de sortie de l'appareil.
Dans cette première étape est donc obtenu le spectre de la lumière
visible émise par le Soleil ( et plus précisément par la
très étroite bande sélectionnée sur l'image du disque
solaire). Cette partie du spectre électromagnétique du Soleil
s'étend d'environ 400 nanomètres de longueur d'onde, correspondant
au bleu-violet, à environ 800 nanomètres, dans la couleur rouge.
Ce spectre constitue donc seulement une infime partie du spectre total. La lumière
blanche, les ondes radio s'étendant de 1 mm à une quinzaine de
mètres, ainsi qu'une très petite fenêtre de longueurs d'ondes
de l'infrarouge restent les seules radiations émises par le Soleil pas
trop affectées par la traversée de l'atmosphère terrestre,
et donc à travers lesquelles on peut l'étudier plus finement.
D'autres types d'ondes, telles que les rayons X ou gamma, ou bien les ultraviolets
et la majeure partie de l'infrarouge sont stoppées à différentes
altitudes par l'atmosphère de notre planète, donc inutilisables
pour une observation à partir du sol. Leur exploitation nécessite
l'usage de satellites d'observation situés à plus de 50 km d'altitude
de la Terre.
Sur le spectre, on retrouve les raies les plus utilisées pour l'observation
du Soleil. Ces
fractions du spectre correspondent chacune très particulièrement
à une radiation émise par un élément chimique précis,
à un niveau d'excitation donné, et donc d'ionisation, de
l'atome dont il s'agit. Chaque élément chimique peut émettre
des radiations à des longueurs particulières qui lui sont propres,
le distinguant ainsi des autres éléments. On retrouve, par exemple,
les raies H alpha, une des radiations dues à l'hydrogène, située
à 656 nm de longueur d'onde, ou encore les raies H et K du calcium, respectivement
à 397 et 393 nm).
Le réseau du spectrohéliographe a été étudié
pour que la radiation rouge H alpha du
spectre du 3ème ordre soit dispersée dans la même direction
que la radiation K, bleue, du calcium. Ainsi, grâce à un filtre
interchangeable, rouge ou bleu, placé derrière la fente d'entrée,
on sélectionne rapidement la longueur d'onde de l'une de ces raies les
plus employées, car les plus fortes, dans l'observation du Soleil.
Ces raies K et H alpha constituent deux raies d'absorption de la chromosphère.
Ainsi les radiations identiques ( de même longueurs d'onde) émises
par la photosphère sont réémises moins intensément
par les éléments hydrogène et calcium de la chromosphère,
moins chaude, qui absorbent une partie du rayonnement et le ré-émettent
dans toutes les directions. De ce fait, sur le spectre de la lumière
blanche solaire, on remarque ces bandes d'intensité inférieure,
correspondant aux raies d'absorption H alpha et K.
cependant on peut constater, lors d'une éclipse de Soleil par exemple,
que le bord du disque solaire, représentant à la chromosphère,
émet une lumière rouge correspondant à cette raie H alpha
qui, ici, se trouve en émission. En analysant cette lumière, on
ne remarque plus que la raie H alpha, plus intense que les autres radiations
émises par la chromosphère elle-même.
Grâce à une fente de sortie, on sélectionne donc une longueur
d'onde précise dans la lumière du disque solaire, dont on obtient
l'image grâce au film photographique situé derrière la fente.
On reconstitue ensuite l'image entière du disque par balayage de la fente
d'entrée simultanément avec le déplacement de la fente
de sortie.
Ce que l'on observe ou photographie alors est donc l'image d'ensemble du disque
solaire, limitée à une bande très étroite de longueurs
d'ondes. Cette image est monochromatique. Les zones sombres ou claires correspondent
ainsi au niveau d'intensité de la radiation choisie aux différents
endroits du disque solaire.
Résultats obtenus
Dans la raie H alpha, émise par l'élément hydrogène,
on peut observer les zones d'émission importantes de cette radiation,
en l'occurrence la partie supérieure de la chromosphère, de même
que la raie K1v du calcium. On y distingue plus précisément certains
filaments,correspondant à des zones d'activité magnétique
faible (en plus sombre), ainsi que l'emplacement des taches, associés
aux plages faculaires particulièrement visibles (en plus clair).
De la même manière, on peut obtenir une image de la couche photosphérique,
plus importante source d' émission dans la raie K1v, raie du calcium
ionisé. On y reconnaît avec plus de détails les taches solaires
situées à ce niveau.
L'utilisation d'un tel appareil permet donc d'étudier précisément
l'évolution de phénomènes particuliers se déroulant
à la surface solaire, à ses différentes altitudes, tels
que le développement des protubérances, taches, et autres phénomènes
magnétiques.
Photo III. 10: M. Dechy devant le spectroheliographe de Meudon
Figure II.11 : matérialisation et intensité des
raies sur le Spectre
Document issu de lobservatoire de Paris-Meudon
D.A.S.O.P. (Juin 2001)
Rencontre avec M. Boyer
Recherche de lHélium
Figure II.12 : matérialisation et intensité des
raies sur le Spectre
Document issu de lobservatoire de Paris-Meudon
D.A.S.O.P. (Juin 2001)
Rencontre avec M. Boyer
Recherche de la Raie du Nickel 48
Photo III. 13 : le spectrohéliographe de Meudon
Photo III. 14 :Toute léquipe devant le Spectroheliographe
Photo III. 15: Le coelostat du Spectrohéliographe
Photo III. 16 : journée de Travail au DASOP de lObservatoire
de Paris-Meudon,
Le vendredi 8 Juin 2001
Compte-rendu du Mercredi 12 Septembre 2001
Deux Chercheurs du Ganil, Philippe Chomaz et François di Oliveira nous ont fait partager leur passion de la physique, notamment aux travers de deux exposé, dont un concernant les supernovas, qui vous est retransmis ici :
Il existe trois grandes tailles détoiles.
Les plus petites évoluent lentement, en transformant de lhydrogène
en Hélium (les éléments présents à la formation
de lunivers). Ces étoiles sont donc les plus anciennes.
Une étoile moyenne, comme notre soleil a une durée de vie denviron
15 milliards dannées, et est majoritairement formée dhydrogène,
quelle transforme en hélium, puis en carbone à la fin de
sa vie.
Les étoiles les plus grosses évoluent très rapidement (environ
12 millions dannées )et meurent en une gigantesque explosion. Celles
ci possèdent des éléments plus diversifiés, et sont
plus riches en Nickel, Fer, éléments beaucoup plus lourds que
lhélium ou lhydrogène. Dans ces étoiles, on
assiste à une longue chaîne de réactions :
Réactions de fusions nucléaires dans les étoiles et leur température critique :
photo III. 17 : Philippe Chomaz
|
Photo III. 18 : François De Oliveira
|
Les éléments formés sont de plus en plus lourds. Au-delà
du Nickel 56, les réactions, jusque là exothermiques, deviennent
endothermiques, ce qui provoque une certaine instabilité dans létoile,
devenue supernovae II et qui meure en une gigantesque explosion.
Cependant, la mort de létoile peut suivre un autre scénario.
En effet, lessentiel du nickel présent dans lunivers provient
non pas des explosions des supernovae II, mais de celles des supernovae de type
I. On suppose que dans ce cas, il sagit dun système composé
dune géante rouge (B) et dune naine blanche (A).
La géante rouge, attirée par la naine blanche, se déforme en formant un flux de matière (principalement H et He) qui se dirige vers la naine blanche. On assiste alors à une combustion nucléaire très rapide en surface de la naine blanche, qui forme oxygène ou néon. Quand létoile A devient trop grosse, celle ci seffondre sur elle-même en provoquant une dispersion des éléments dans lunivers. Ce processus très rapide engendre le formation dune grande quantité de Ni.
Ces informations nous ont été données par M. François
Oliveira, chercheur au GANIL de Caen, lors de la séance du 12/09/01.
Cet exposé était précédé dune intervention
de M. Philippe Chomaz, ayant pour sujet la recherche scientifique.
Ces deux intervenants étaient passionnants, et leur exposés très
instructifs.
Fig III.19 :Evolution dune étoile selon sa taille :
Compte-rendu du Mercredi 19 Septembre 2001
A compter de ce jour, les choses sérieuses vont commencer. En effet,
cest notre première intervention télévisée,
et le trac est au rendez-vous. Après une courte période de préparation,
nous nous décidons à nous lancer sous lil attentif
et exercé de notre jury et de la caméra de France-trois Normandie.
Hugo prend la main afin de débuter notre exposé, mais là, à cet instant précis, la panique bat son plein, et il sensuit un blanc (terrifiant ?) durant lequel personne nose réagir ! Durant ce léger temps de flottement, sous les directives de Monsieur Cavaroz, nous entreprenons la reconquête de notre auditoire. Tandis que Jonathan saffaire pour continuer lexposé, le groupe se prépare, se réorganise.
Des coups dil inquiets fusent. La tension occasionnée par cette séance télévisée nest pas pour faciliter les choses. Cependant, malgré quelques bafouillages, lexposé se déroule sans réel incident majeur. Puis, la partie expérimentale de notre sujet est placée sur le « devant de la scène ». La synchronisation, étant de mise, doit compléter la coordination.
Cette « gymnastique » nécessite une organisation sans heurts, mais le trac agissant, la confusion prend le dessus. Toutefois, notre étalonnage avec les lampes de sodium, hélium, mercure et magnésium se révèle être correct. Le jury, ainsi que les journalistes, est donc invité à se déplacer pour observer nos raies démissions.
Notre exposé se termine par la lecture dun poème, nous attendons patiemment le verdict du jury, connaissant déjà nos fautes. Les commentaires ne se font pas attendre, une partie théorique trop longue, des blancs à éviter dorénavant, et autres petits détails
Après ce premier passage, nous nous restaurons avec biscuits et jus dorange. Ensuite, divers conciliabules sengagent, traitant de divers sujets. Après cette pause, nous reprenons lexposé pour le retravailler et laméliorer dès maintenant. La version « remasterisée » de cet exposé conclut donc cette journée riche en expérience.
Photo III. 20 : la visite de France 3 Normandie à lune de nos répétitions
Photo III. 21 : En pleine Répétition, devant les caméras
Photo III. 22 : toute léquipe de Sainte-Marie devant le Spectroscope
Compte-rendu du Vendredi 12 Octobre
A 12 h 30, nous nous embarquons dans une folle épopée, qui doit nous conduire à Deauville devant un public de plus de 100 élèves. Nous retrouvons nos compagnons du lycée André Maurois, afin de préparer notre intervention. Pour ce faire, nous nous installons dans la salle des fêtes de Deauville et organisons notre ordre de passage.
Notre présentation, censée commencer à 14h prend un peu de retard, car notre matériel et nos documents ne sont pas tous arrivés. Enfin, nous pouvons commencer...
Devant un public composé de jeunes de 2nde et de 1ères, Hugo introduit notre sujet par lhistorique. Notre exposé se déroule bien et nous invitons donc le public à se déplacer pour découvrir notre installation et notre étalonnage.
Au départ, seul un garçon ose venir, suivi par deux jeunes filles, et enfin un attroupement se forme. Nous nous rendons compte que notre auditoire a migré derrière nous pour voir lexpérience. Cest lheure des explications courtes à de petits groupes de personnes ayant des questions bien précises.
Puis, le public reprend place dans les sièges de lamphithéâtre. Nous concluons notre sujet, puis M. Cavaroz le complète par une courte intervention. Après avoir répondu à quelques questions éparses, nous laissons la place au conférencier et prenons place dans lassistance pour écouter la conférence de M. ABOUDARHAM sur les fureurs du Soleil.
Après la conférence, nous commençons à ranger notre matériel tout en discutant avec le conférencier. La journée se termine alors par un bilan de la présentation en présence de toute léquipe.
Photo III. 23 : tout le groupe avec M. Aboudarham
Photo III. 30 : lAffiche de la Conférence de M. Aboudarham
Compte-rendu du Samedi du 20 Octobre 2001
Nous nous réunissons au conseil régional de Basse-Normandie, dans le cadre de la semaine de la science en fête afin dexposer notre montage au grand public. Cependant, la foule tarde à se montrer. Faut-il préciser quil nest que 10 h du matin ? Quoiquil en soit nous mettons activement en place le matériel nécessaire à une exposition en bonne et dûe forme.
Toujours est-il quau fur et à mesure de la matinée, les autres exposants se joignent à un groupe de personnes fort intéressé par notre présentation, ou sétant trompé de salle. Nous commençons donc notre exposé après une ultime vérification du matériel. Enfin, lentraînement parle, nous avons pris le coup. Moins de bafouillages, moins dhésitations.....
Vint le moment dinteractif avec le public, létalonnage en direct avec la participation de nos principaux assistants, nommés les lampes de mercure, de sodium, et dhélium. Qui permit par la suite à notre public de venir admirer les raies dEmmanuelle.
Une partie du groupe des Olympiades ayant dautres investissements dans
diverses projets (entres autres européens commenius par exemple) Ils
ont dû laisser laisser le reste du groupe, et notamment nos collaborateurs
de Deauville, leur laissant le soin dêtre à lécoute
de Mr CHOMAZ, chercheur au G.A.N.I.L. de Caen.
Ils ont ainsi pu, durant lApres-midi faire partager notre passion à
une soixantaine de spectateurs venus assister aux diverses animations au sein
du conseil régional.
Photo III . 31: un auditoire attentif
Photo III. 32 : une présentation au Conseil Régional pour la semaine de la science
Compte-rendu du Dimanche du 28 Octobre 2001
Le dimanche 28 octobre 2001, nous avons pu assister au congrès Science
et Citoyens qui sest echelonné sur deux jours, et que nous avons
pu suivre à Poitiers, où nous avons eu lopportunité
de rencontrer de nombreux chercheurs et scientifiques dans des branches et domaines
variés de Sciences, dans des condtions chaleureuses aussi bien pendant
les pauses entre ateliers que durant les repas avec des chercheurs. le groupe
de Deauville, ( Mr Marie et ses élèves ) sest rendu sur
le site du radiotéléscope de Nancay pour une visite trop courte
de deux heures où M. Cavaroz a eu la gentillesse dêtre notre
guide, pour une apres-midi tout aussi enrichissante que les jours précédents.
Photos III.33 : Une partie des Equipements que nous avons eu la possibilité
dobserver et comprendre lors de notre visite à Nançay
Nous avons à plusieurs reprise tenté dobserver la raie du nickel et nous nous somme posé la question de sa provenance. Deux hypothèses étaient alors possibles : le soleil fabrique ce nickel, ou alors il était présent en son cur depuis sa formation il y a 5 milliards dannées. Connaissant la température au centre du soleil, qui est denviron 14 millions K, on peut déduire que notre étoile est, dans le tableau des réactions nucléaires, bien en dessous de la température critique qui lui permettrait de fabriquer des éléments aussi lourds que le nickel. La première hypothèse est donc réfutée. Grâce à la précieuse aide de deux chercheurs du GANIL de Caen (Mrs Chomaz et Oliveira) nous avons appris que la majorité du nickel provenait de lexplosion de Supernovae de type I. Au moment de la formation de notre soleil, de nombreux éléments plus lourds que lH et lHe majoritaires dans ce nuage, ce sont trouvés « pris » dans cette accrétion et ce sont eux dont on trouve les traces dans notre spectre.
Nous pouvons donc généraliser en affirmant que les noyaux lourds présents dans le soleil étaient présents dès sa formation.
La spectroscopie peut apporter encore de nombreuses informations. Ainsi, elle
peut établir la Température à la surface dune étoile.
En effet, grâce à la relation de Wien, on sait que la longueur
donde à laquelle une étoile émet le plus est proportionnelle
à sa température de surface. Ainsi, pour notre soleil, qui émet
principalement dans le vert (environ 500 nm, soit 5*10-7m), sa température
est de :
Cste de Wien/lmax = 0,0029/5*10-7=5800 K
Toutes ces informations ont permis aux scientifiques de classer le soleil
comme étoile de type G2V, cest à dire une étoile
moyenne, dont la durée de vie est denviron 10 milliards dannées
(durée de vie établie à partir de la quantité dHydrogène).
Cette étoile est trop petite pour avoir la fin glorieuse dune supernovae.
Ainsi, après avoir brûlé tout son hydrogène, il deviendra
une géante rouge et englobera les planètes telluriques. Il brûlera
son Hélium en Carbone mais sa faible masse lempêchera daller
plus loin dans les réactions thermonucléaires et il terminera
sa vie sous la forme dune naine blanche.